Voici un dernier poème d’automne avant de rentrer en hiver. Il sera l’occasion aussi de vous présenter quelques problèmes de mise en page.

un poème de Cheng Hao calligraphié en xingcao en 2019 – © corinne leforestier

秋月- 程颢

清溪流過碧山頭
空水澄鮮一色秋
隔斷紅塵三十里
白雲紅葉兩悠悠

Lune d’automne – chéng hào (1032-1085)

Le ruisseau limpide descend du sommet de la montagne émeraude
ciel et eau sont clairs, purs au milieu des couleurs d’automne
ici, séparé du monde de poussière par seulement trente li,
aussi insouciant que les nuages blancs et les feuilles rouges

de l’art poétique de vivre en automne
Edition Moundarren p 119


De la difficulté de la mise en page …

En travaillant cette calligraphie, je me suis aperçue que la composition (j’entends par là, l’agencement des caractères sur la feuille) n’est pas chose aisée.
Dans ce poème, 3 caractères, pourtant « simples », m’ont posé des problèmes sur la 3ème colonne en partant de la droite : 三十里 (signifiant 30 lis); ils se retrouvaient en face du caractère (signifiant un) de la deuxième colonne. Cela créait un vide et un déséquilibre dans la page.

En voici un autre exemple, où le pinceau dévie ensuite sur la droite pour tenter de rattraper ce défaut …

Sur la première calligraphie présentée dans cet article,  j’ai modifié la façon de calligraphier ces 4 caractères et ça me semble mieux.
Comparez ci-dessous la calligraphie du milieu par rapport à ses deux sœurs : ne semble-t-elle pas plus équilibrée et harmonieuse ?

Le chemin calligraphique est long.

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