Étiquette : jia dao

Jia Dao – Composé dans l’ermitage de Li Ning

賈島 – 題李凝幽居

閑居少鄰並,草徑入荒園
鳥宿池邊樹,僧敲月下門
過橋分野色,移石動雲根
暫去還來此,幽期不負言

Jia Dao (779 – 843)
Composé dans l’ermitage de Li Ning

une demeure tranquille, peu de voisins
un sentier herbeux à travers un jardin en friche
les oiseaux percent dans les arbres au bord de l’étang
parfois un moine vient frapper à la porte sous la lune
une fois le pont traversé se déploient les couleurs de la campagne
déplacer un rocher ébranlerait l’assise des nuages
absent un long moment me voilà de retour
mon vœu de retraite je ne saurais trahir

« CHIA TAO, immortel vagabond » – Edition Moundarren

poème de Jia Dao calligraphié en xingcao en 2024 par Corinne Leforestier

 

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Jia Dao – Passant la nuit au kiosque de la famille Li

宿村家亭子

床頭枕是溪中石
井底泉通竹下池
宿客未眠過夜半
獨聞山雨到來時

Jia Dao (779 – 843)
Passant la nuit au kiosque de la famille Li

Son oreiller, une pierre ramassée dans le ruisseau
L’eau du puits rejoint l’étang sous les bambous
Voyageur de passage, sans sommeil, à minuit
Seul, il attend l’arrivée de la pluie de montagne.

« D’où jaillit le chant »  – François Cheng

poème de Jia Dao calligraphié en xingcao en 2024 par Corinne Leforestier

 

wu zhen (1280-1354) étude de bambous – encre sur papier (41,3 x 32cm). Tapei, musée du palais

J’avais déjà calligraphié ce poème en 2020  ici

 

 

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Jia Dao – Passant la nuit au kiosque de la famille Li

Un poème de Jia Dao calligraphié en xingcao en 2020 – © corinne leforestier

賈島-宿村家亭子

床頭枕是溪中石
井底泉通竹下池
宿客未眠過夜半
獨聞山雨到來時

Jia Dao (779 – 843)
Passant la nuit au kiosque de la famille Li

à mon chevet pour oreiller une pierre du ruisseau
la source au fond du puits communique avec l’étang au pied des bambous
passant la nuit ici, à minuit le voyageur ne dort pas encore
seul, j’écoute la pluie au moment où elle arrive de la montagne

« De l’art poétique de vivre en Automne » – Edition Moundarren


Dans ce poème, deux caractères ont une forme en caoshu (herbe folle) très semblable alors que la forme en kaishu (style régulier) est différente. Il s’agit des caractères :
bàn (moitié – une demi) et wèi (ne …pas encore) :

bian : de haut en bas kaishu, xingshu et 2 formes de caoshu Voyez-vous la différence dans la forme du bas ? wei : de haut en bas kaishu, xingshu et caoshu

 

Un troisième caractère a également une forme presque semblable en xingshu (style courant) :
il s’agit du caractère lái (arriver).

Ce caractère figurant dans de nombreux textes, il peut apparaître sous différentes formes.

Voici quelques variations : de gauche à droite – lái – calligraphié en kaishu, xingshu, et caoshu

En raison des ces ressemblances (faux amis ?), calligraphier en caoshu demande à la fois énergie, détente et concentration. C’est un vrai plaisir lorsque l’équilibre subtil est atteint. De nombreux exercices sont nécessaires.

Voici enfin deux autres compositions de ce même poème : la première dans le même format (70 x 45), le deuxième dans un format plus petit (50 x 37).

Les trois ensembles.
Une différence de composition existe entre celui du milieu et les deux autres : voyez-vous laquelle ?

Il s’agit de la signature → en deux colonnes sur celui du milieu et en une sur les autres !
Le nom de plume pinceau n’est pas le même non plus (d’où les différents sceaux).

A votre bonne attention…

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Jia Dao – Visite à l’ermite sans le trouver

un poème de jja dao calligraphié en caoshu en 2019 - © corinne leforestier

calligraphié en caoshu sur papier de riz 50 x 70 © Corinne Leforestier

賈島尋隱者不遇

松下問童子

言師採藥去

只在此上中

雲深不知處

Jia Dao (779 – 843)
Visite à l’ermite sans le trouver

Sous un pin j’interroge le garçon
Il me dit que son maître est parti chercher des herbes médicinales
Certainement l’ermite est quelque part dans cette montagne
Mais on ne sait où le trouver les nuages sont tellement profonds

Traduction de Shi Bo

 

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