LA FOURMI
Une fourmi de dix-huit mètres
Avec un chapeau sur la tête,
Ça n’existe pas, ça n’existe pas.Une fourmi traînant un char
Plein de pingouins et de canards,
Ça n’existe pas, ça n’existe pas.Une fourmi parlant français,
Parlant latin et javanais,
Ça n’existe pas, ça n’existe pas.Eh! Pourquoi pas?
Robert Desnos
En ce début 2022, je repense (et pourquoi pas ?) à Robert Desnos qui avait réussi à faire passer pour une comptine (qui fut apprise par de nombreux enfants dans les classes de France), un texte qui dénonçait pour des yeux avertis, la déportation.
Qui ne connaît pas cette poésie « Chantefable » ?
Relisez là avec vos yeux d’adultes en vous disant que la fourmi peut être aussi une locomotive qui emporte en déportation enfants, femmes et hommes de toutes langues…
Et souvenez-vous que Desnos est mort en déportation du typhus le au camp de concentration de Theresienstadt, en Tchécoslovaquie.
La voici chantée par Juliette Greco
Voici aussi une émission de France Culture relatant cela (au bout d’une heure douze d’émission environ pour ceux qui sont pressés).
♦♦♦♦♦
« La fourmi » me rappelle également une exposition du peintre
陈训勇 (Chen Xunyong) que j’avais vue en 2007 à Pékin.
Cette exposition m’avait frappée ; j’en étais sortie très mal à l’aise… Pourquoi ?
retour haut de page