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une longue poésie de Wang Wei : la rivière bleue

王维 Wang Wei (701 – 761)

清溪
言入黃花川,每逐青溪水
隨山將萬轉,趣途無百裡
聲喧亂石中,色靜深鬆裡
漾漾泛菱荇,澄澄映葭葦
我心素已閑,清川澹如此
請留磐石上,垂釣將已矣

la rivière bleue
Pour me rendre dans la vallée des Fleurs jaunes,
j’emprunte la Rivière Bleue
je longe les montagnes, dix mille tournants
la distance parcourue est à peine de cent li
dans le vacarme au milieu d’un chaos de rochers
la couleur apaisante des pins denses
flottent, tanguent les châtaignes d’eau
clairs, immobiles luisent les jeunes roseaux
mon coeur depuis toujours est serein
comme la rivière limpide
ah ! Rester là sur un grand rocher
avec une canne à pêche à finir mes jours

« WANG WEI, le plein du vide » – Edition Moundarren

« la rivière bleue », poème de Wang Wei calligraphié en xinshu par Corinne leforestier – 2024

Exercices préparatoires vers par vers

une calligraphie du même poème

« la rivière bleue » poème de Wang Wei calligraphié en xingcao par Corinne Leforestier – 2024

prochaine mise à jour le 24 novembre

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une poésie de Wang Wei : joie des champs et des jardins – 4

王维 Wang Wei (701 – 761)

田園樂 其四
萋萋芳草春綠
落落長松夏寒
牛羊自歸村巷
童稚不識衣冠

joie des champs et des jardins (4ème poème)
les herbes printanière odorantes et drues sont verdoyantes
sous les grands pins majestueux, en été, il fait frais
buffles et moutons rentrent seuls dans les ruelles du village
les enfants n’ont jamais vu le bonnet ou l’habit d’un mandarin

« WANG WEI, le plein du vide » – Edition Moundarren

Une présentation vers par vers

une autre calligraphie du même poème

prochaine mise à jour le 27 octobre

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une poésie de Wang Wei : joie des champs et des jardins – 7

王维 Wang Wei (701 – 761)

田園樂 其七
酌酒會臨泉水
抱琴好倚長松
南園露葵朝折
東谷黃粱夜舂

joie des champs et des jardins (7ème poème)
Nous nous retrouvons au bord de la source pour boire du vin
adossés à un grand pin, nous nous plaisons à jouer du ch’in
au jardin du sud, le matin, on cueille des mauves sous la rosée
dans la vallée à l’est, la nuit, on pile le millet

« WANG WEI, le plein du vide » – Edition Moundarren

Poème de Wang Wei calligraphiée en Xingcao par Corinne Leforester – 2024

Une présentation vers par vers

une autre calligraphie du même poème

 

Poème de Wang Wei calligraphiée en Xingcao par Corinne Leforester – 2024

prochaine mise à jour le 1er septembre.

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une poésie de Wang Wei : joie des champs et des jardins – 6

王维 Wang Wei (701 – 761)

田園樂 其六
桃紅復含宿雨
柳綠更帶朝煙
花落家童未掃
鶯啼山客猶眠

joie des champs et des jardins (6ème poème)
les fleurs de pêchers plus rouges encore imprégnées de rosée nocturne
dans les saules verdoyants traine encore la brume légère du matin
des pétales sont tombées, le garçon ne les a pas encore balayés
un loriot chante, l’hôte de la montagne dort encore

« WANG WEI, le plein du vide » – Edition Moundarren

poème de Wang Wei calligraphié en xingcao en 2024 par Corinne Leforestier

Une présentation vers par vers

une autre calligraphie du même poème

 

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Jia Dao – Composé dans l’ermitage de Li Ning

賈島 – 題李凝幽居

閑居少鄰並,草徑入荒園
鳥宿池邊樹,僧敲月下門
過橋分野色,移石動雲根
暫去還來此,幽期不負言

Jia Dao (779 – 843)
Composé dans l’ermitage de Li Ning

une demeure tranquille, peu de voisins
un sentier herbeux à travers un jardin en friche
les oiseaux percent dans les arbres au bord de l’étang
parfois un moine vient frapper à la porte sous la lune
une fois le pont traversé se déploient les couleurs de la campagne
déplacer un rocher ébranlerait l’assise des nuages
absent un long moment me voilà de retour
mon vœu de retraite je ne saurais trahir

« CHIA TAO, immortel vagabond » – Edition Moundarren

poème de Jia Dao calligraphié en xingcao en 2024 par Corinne Leforestier

 

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Une poésie de Li Bai en 4 styles : Partir au petit matin de la ville de Baidi

李白-早發白帝城
朝辭白帝彩雲間
千裏江陵一日還
兩岸猿聲啼不住
輕舟已過萬重山

Partir au petit matin de la ville de Baidi – Li Bai ()

Je quitte à l’aube la ville Baidi baignée
Dans les nuages multicolores
Et me voilà au crépuscule à Jiangling
Mille li déjà parcourus
Les cris de grands singes ne cessent de résonner
Dans les montagnes des deux rives
Mon bateau léger file parmi dix mille défilés

traduction Shi Bo

poème de li bai calligraphié en xingcao par Corinne Leforestier 2024

 

poème de li bai calligraphié en xingshu par Corinne Leforestier 2024

 

poème de li bai calligraphié en kaoshu par Corinne Leforestier 2024

◊◊◊◊◊◊◊

Exercices préparatoires

pour chaque vers de droite à gauche :
1 style kaishu (régulier), 2 style xingshu (courant),3 style caoshu (herbe folle), 4 et 5  style de Su Dong Po

vers 1 朝辭白帝彩雲間 calligraphié en 4 styles

vers 2 千裏江陵一日還 calligraphié en 4 styles

vers 3 兩岸猿聲啼不住 calligraphié en 4 styles

vers 4 輕舟已過萬重山 calligraphié en 4 styles

calligraphie dans le style de Su Dong Po

Su Shi 蘇軾 qui prendra aussi le nom de Su Dong Po 蘇東坡,
(voir la fiche wikipedia)
était aussi calligraphe.

Voici le poème lu deux fois en mandarin – source

lǐ bái –  zao fa bai di cheng

zhāo cí bái dì cǎi yún jiān
qiān lǐ jiāng lín yī rì huán
liǎng àn yuán shēng tí bù zhù
qīng zhōu yǐ guò wàn chóng shān

李白-早發白帝城
朝辭白帝彩雲間
千裏江陵一日還
兩岸猿聲啼不住
輕舟已過萬重山

 

Et une version chantée qui facilite l’apprentissage pour les enfants

 

Le portrait de Su Dong Po par Zhao Mengfu

 

 

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Une poésie de Zhang Xu en 4 styles : Retenir un ami dans la montagne

張旭(8e 世紀)山中留客
山光物態弄春暉
莫為輕陰便擬歸
縱使晴明無雨色
入雲深處亦沾衣

Retenir un ami dans la montagne – Zhang Xu (8e siècle)

Dans la montagne transparente
La nature joue avec la lumière printanière
Ne la quittez pas précipitamment
à cause d’un petit nuage au loin
Même si le ciel est dégagé
sans la moindre menace de pluie
vos vêtements seront mouillés
une fois au fond des nuées

traduction Shi Bo

poème de Zhang Xu calligraphié en Xingcao par Corinne Leforestier en 2024

 

◊◊◊◊◊◊◊

Exercices préparatoires

pour chaque vers de droite à gauche :
1 style kaishu (régulier), 2 style xingshu (courant),3 style caoshu (herbe folle), 4 et 5  style de Su Dong Po

vers 1 山光物態弄春暉 calligraphié en 4 styles

vers 2 莫為輕陰便擬歸 calligraphié en 4 styles

vers 3 – 縱使晴明無雨色 calligraphié en 4 styles

vers 4 – 入雲深處亦沾衣 calligraphié en 4 styles

 

calligraphie dans le style de Su Dong Po

 

Su Shi 蘇軾 qui prendra aussi le nom de Su Dong Po 蘇東坡,
(voir la fiche wikipedia)
était aussi calligraphe.

 

 

Un ami migrateur arrivé à Chaudon ce printemps qu’il sera difficile de retenir à l’automne !

une huppe fasciée – photo Corinne Leforestier avril 2024

 

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Un poème de Li Bai : contemplant le pic des cinq vieillards du Lu shan

李白 – 登廬山五老峰

廬山東南五老峰
青天削出金芙蓉
九江秀色可攬結
吾將此地巢雲鬆

Li Bai (701-762)

contemplant le pic des cinq vieillards du Lu shan
Le pic des Cinq vieillards, au sud-est du Lu shan,
dans le ciel d’azur découpe un lotus en or
la splendeur des Neufs affluents est à portée de main
ah ! construire ici mon nid, parmi les pins et les nuages

Li Po « buvant seul sous la lune » – Edition Moundarren

poème de Li Bai calligraphié en xingcao en 2024 par Corinne Leforestier

Une autre calligraphie du même poème

Chaudon – en contemplant les nuages à l’ombre des pins

vers 4 du poème – ah ! construire ici mon nid, parmi les pins et les nuages

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Jia Dao – Passant la nuit au kiosque de la famille Li

宿村家亭子

床頭枕是溪中石
井底泉通竹下池
宿客未眠過夜半
獨聞山雨到來時

Jia Dao (779 – 843)
Passant la nuit au kiosque de la famille Li

Son oreiller, une pierre ramassée dans le ruisseau
L’eau du puits rejoint l’étang sous les bambous
Voyageur de passage, sans sommeil, à minuit
Seul, il attend l’arrivée de la pluie de montagne.

« D’où jaillit le chant »  – François Cheng

poème de Jia Dao calligraphié en xingcao en 2024 par Corinne Leforestier

 

wu zhen (1280-1354) étude de bambous – encre sur papier (41,3 x 32cm). Tapei, musée du palais

J’avais déjà calligraphié ce poème en 2020  ici

 

 

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une poésie de Wang Wei où apparaît un dragon

王维 Wang Wei (701 – 761)

終南別業
不知香積寺 數裏入雲峰
古木無人徑 深山何處鍾
泉聲咽危石 日色冷青松
薄暮空潭曲 安禅制毒龍

Visite du Temple Xiangji
Ne sachant pas où se situe le Temple Xiangji
Je marche quelques li et me perds dans les monts ennuagés
La forêt trop dense, sans aucun sentier à suivre
D’où me parvient alors ce son des cloches
Qui résonne dans cette montagne si profonde ?
Une source chuchote parmi des rochers abrupts
Des rayons froids du soleil filtrent entre les pins verts
La nuit tombe sur l’étang calme
Je prie de maîtriser le dragon énorme

Traduction : Shibo

 

Une autre traduction

Qui connaît le temple du parfum conservé ?
Un trajet de plusieurs li jusqu’au pic nuageux
Sentier à travers la forêt ancienne : mille trace
Au coeur du mont, sons de cloches, venant d’où ?

Bruit de source : sanglots de rocs dressés
teinte de soleil fraîche entre les pins
Le soir, au creux de l’étang vide, dans la paix
Du Chan, quelqu’un dompte le dragon venimeux*

Traduction : François Cheng – l’écriture poétique chinoise

*vers 8 Chan (Zen en japonais) est la transcription chinoise du terme bouddhique dhyana qui signifie « méditation-concentration ».
Le dragon venimeux représente les passions néfastes

 

un poème de Wangwei calligraphié en xingcao par Corinne Leforestier en 2024

Le dernier vers de ce poème où apparaît le dragon (dernier caractère)

 

 

Le caractère dragon décliné en différents styles

 

dragon non venimeux qui apportera énergie et joie

 

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