Étiquette : poésie Page 2 of 8

Une poésie de Su Dong Po (Su Shi) qui parle de tortues

湖橋  蘇東坡
朱欄畫柱照湖明
白葛烏紗曳履行
橋下龜魚晚無數
識君拄杖過橋聲

Le pont de l’étang – Su Dong Po(1037~1101)

la balustrade vermillon et les piliers peints
se reflètent dans l’étang lumineux
en robe de lin blanc et bonnet de gaze noire,
tu marches en traînant tes sandales
sous le pont, tortues et poissons, au soir innombrables
reconnaissent, quand tu traverses le pont, le bruit de ta canne

« Su Tung Po – rêve de printemps » – Edition Moundarren

Une autre composition calligraphique du même poème

 

 

sous le pont au moulin de la porte – encre juin 2023

 

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Un poème de Bai Juyi – dans la cour du devant, nuit fraîche

un poème de Bai Juyi calligraphié en xingcao – 2023 Corinne Leforestier

前庭涼夜
白居易

露簟色以玉
風幌影如波
坐愁樹葉落
中庭明月多

dans la cour du devant, nuit fraîche de Bai Juyi (772 – 846)

avec la rosée la natte en bambou est de la couleur du jade
dans le vent l’ombre de la tenture fait des vagues
assis, mélancolique, les feuille des arbres tombent
au milieu de la cour le clair de lune abonde

Automne   Edition Moundarren


Voici une autre calligraphie du même poème au même format (70 x 45)

 


le dernier vers du poème

中庭明月多
zhōng tíng míng yuè duō
au milieu de la cour le clair de lune abonde

Portrait de Bai Juyi par Chen Hongshou (XVIIe siècle).

Prochaine mise à jour : mi janvier

Passez de bonnes fêtes de fin d’année

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Un poème de Zhu Jifang – le criquet

Un poème de Zhu Jifang calligraphié en xingcao en 2023 – © corinne leforestier


朱繼芳

一蛩何唧唧
吟落兒童心
只在竹籬外
篝燈無處尋

dans la cour du devant, nuit fraîche
de Zhu Jifang
dynastie Song (960 – 1279)

comme il grésille le criquet
son chant pénètre dans le cœur des enfants
il doit être de l’autre côté de la haie de bambous
avec la lanterne on ne le trouve nulle part

de l’art poétique de vivre en automne   Edition Moundarren


Voici une autre calligraphie du même poème au même format (70 x 45)


le deuxième vers du poème

吟落兒童心

yín lào er tóng xīn

son chant pénètre dans le cœur des enfants

ce poème semble bien apprécié des enfants.
Le voici récité par différentes voies enfantines ici

 

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une poésie de Liu Yuxi – Ode au vent d’automne

秋風引 劉禹錫 Liu Yuxi (772 – 842) Tang

un poème de Liu Yuxi calligraphié en xingshu en 2023 par Corinne Leforestier

 

秋風引
何處秋風至
蕭蕭送雁群
朝來入庭樹
孤客最先聞

Ode au vent d’automne
D’où vient ce vent d’automne ?
Son murmure salue les oies sauvages
Dès le matin elles se posent sur l’arbre de la cour
Voyageur solitaire, je suis le premier à les entendre

Traduction : Shi Bo


le voici lu en mandarin

qiū fēng yǐn
Tang, Liu Yu xi 

hé chǔ qiū fēng zhì ?
xiāo xiāo sòng yàn qún
zhāo lái rù tíng shù
gū kè zuì xiān wén

 

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Exercices préparatoires : quatre caractères calligraphiés à partir des modèles de cinq grands calligraphes (extraits du texte « 1000 caractères »)

de gauche à droite :

Huai Su 懷素 (737–799) colonne 1

Mi Fu 米芾 (1051-1107) colonne 2

Wen Zheng Ming 文徵明 (1470-1559) colonne 3

Zhi Yong 智永 (581-618) colonnes 4 et 5

Zhao Meng Fu 趙孟頫 (1252-1322) colonne 6

Le premier et le deuxième vers

何處秋風至 蕭蕭送雁群 – calligraphie en xingshu – 2023 – Corinne Leforestier

Le premier vers

何處秋風至  – calligraphie en xingshu – 2023 – Corinne Leforestier

 

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un poème de Dong Qichang

董其昌 Dong Qichang (1555 -1636)

calligraphié en xingcao en 2023 par Corinne Leforestier

聞有風輪持世界
可無筆力走山川
巒容盡作飛來勢
丈室居然擲大千


Il paraît que la route des vents porte le monde,
Ne pourrait-on pas parcourir monts et rivières au fil du pinceau ?
La forme des montagnes révèle l’élan du pic FeiLai,
De ma chambre je suis soudain projeté dans l’univers.

Colophon inscrit sur la peinture de Dong Qichang. Paysage
catalogue de l’exposition : peindre hors du monde

 

détail de la peinture « paysage » de Dong Qichang – catalogue de l’exposition « peindre hors du monde »

 

deux calligraphies « vent d’automne » 秋

 

calligraphié en xingcao en 2023 par Corinne Leforestier

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Une poésie de He Zhizhang en 4 styles

回鄉偶書  賀知章
少小離家老大回
鄉音無改鬢毛衰
兒童相見不相識
笑問客從何處來

Improvisation au retour au pays natal – He Zhizhang (689 – 744)

J’ai quitté mon village très jeune
J’y reviens aux cheveux blancs
L’accent du pays est toujours gardé
Mais mes cheveux sont devenus clairsemés
Les enfants me regardent et ne me connaissent pas
Ils me demandent dans un sourire
«D’où venez-vous, voyageur?»

traduction Shi Bo

Un poème de He Zhizhang calligraphié en xingcao en 2023  d’après un modèle de ShiBo © corinne leforestier

◊◊◊◊◊◊◊

 

Exercices préparatoires

pour chaque vers de droite à gauche :
1 style kaishu (régulier), 2 style xingshu (courant),3 style caoshu (herbe folle), 4 et 5  style de Su Dong Po

 

vers1

 

vers 2

 

vers 3

 

vers 4

calligraphie dans le style de Su Dong Po

 

Su Shi 蘇軾 qui prendra aussi le nom de Su Dong Po 蘇東坡,
(voir la fiche wikipedia)
était aussi calligraphe.

 

 

Le portrait de Su Dong Po par Zhao Mengfu

 

 

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balade sous les arbres

Cet été, une jambe cassée m’a empêchée de parcourir les chemins.

Je suis donc partie en balade à coups de crayons en m’inspirant de certaines œuvres trouvées sur le site des collections du Louvre.

 

Belle balade au bord de l’eau et sous les arbres …

Tous les dessins sont réalisés sur un papier 160g – format A4

 

 

Assis à l’ombre des chênes, entendez-vous cette poésie de Hugo ?

Aux arbres

Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme!
Au gré des envieux, la foule loue et blâme ;
Vous me connaissez, vous! – vous m’avez vu souvent,
Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant.
Vous le savez, la pierre où court un scarabée,
Une humble goutte d’eau de fleur en fleur tombée,
Un nuage, un oiseau, m’occupent tout un jour.
La contemplation m’emplit le cœur d’amour.
Vous m’avez vu cent fois, dans la vallée obscure,
Avec ces mots que dit l’esprit à la nature,
Questionner tout bas vos rameaux palpitants,
Et du même regard poursuivre en même temps,
Pensif, le front baissé, l’œil dans l’herbe profonde,
L’étude d’un atome et l’étude du monde.
Attentif à vos bruits qui parlent tous un peu,
Arbres, vous m’avez vu fuir l’homme et chercher Dieu!
Feuilles qui tressaillez à la pointe des branches,
Nids dont le vent au loin sème les plumes blanches,
Clairières, vallons verts, déserts sombres et doux,
Vous savez que je suis calme et pur comme vous.
Comme au ciel vos parfums, mon culte à Dieu s’élance,
Et je suis plein d’oubli comme vous de silence!
La haine sur mon nom répand en vain son fiel ;
Toujours, – je vous atteste, ô bois aimés du ciel! –
J’ai chassé loin de moi toute pensée amère,
Et mon cœur est encor tel que le fit ma mère!
Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours,
Je vous aime, et vous, lierre au seuil des antres sourds,
Ravins où l’on entend filtrer les sources vives,
Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives!
Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois,
Dans tout ce qui m’entoure et me cache à la fois,
Dans votre solitude où je rentre en moi-même,
Je sens quelqu’un de grand qui m’écoute et qui m’aime!
Aussi, taillis sacrés où Dieu même apparaît,
Arbres religieux, chênes, mousses, forêt,
Forêt! c’est dans votre ombre et dans votre mystère,
C’est sous votre branchage auguste et solitaire,
Que je veux abriter mon sépulcre ignoré,
Et que je veux dormir quand je m’endormirai.

Victor Hugo, Les Contemplations

 

 

A suivre une série de dessins d’arbres vus de la terrasse de la maison …

 

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une sentence de SHITAO – 1

畫語錄 石濤 Shitao (1641 – 1719 ou 20)

également surnommé moine Courge-amère (chinois : 苦瓜和尚)

 

行遠登高
悉起膚寸

 

calligraphie en xingcao – Corinne Leforestier 2023

 

Si loin que vous alliez, si haut que vous montiez,
il vous faut commencer par un simple pas.
traduction de Pierre Rickmanns – les Propos sur la peinture du moine Citrouille-amère

 

une autre calligraphie de la sentence

 

la sentence calligraphiée en caoshu à droite et en xingshu à gauche

 

 

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Exercices préparatoires : quatre caractères calligraphiés à partir des modèles de cinq grands calligraphes (extraits du texte « 1000 caractères »)

de gauche à droite :

Huai Su 懷素 (737–799) colonne 1

Mi Fu 米芾 (1051-1107) colonne 2

Wen Zheng Ming 文徵明 (1470-1559) colonne 3

Zhi Yong 智永 (581-618) colonnes 4 et 5

Zhao Meng Fu 趙孟頫 (1252-1322) colonne 6

Le blog prend ses rythmes d’été:
un pas après l’autre …

prochaine mise à jour le 3 septembre

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游山太 李白 calligraphié en xing cao par Corinne Leforestier en 2022

Deux longs poèmes de Li Bai : ascension du mont Tai (2/2)

李白 – 游山太 李白

平明登日觀,舉手開雲關。
精神四飛揚,如出天地間。
黃河從西來,窈窕入遠山。
憑崖覽八極,目盡長空閒。
偶然值青童,綠髮雙雲鬟。
笑我晚學仙,蹉跎凋朱顏。
躊躇忽不見,浩蕩難追攀。

Li Bai (701-762)

Ascension du mont Tai
à l’aube je monte au Pic d’où l’on contemple le soleil levant
levant la main je pousse la porte des nuages
mon esprit s’envole dans les quatre directions,
comme jaillissant du ciel et de la terre
le fleuve Jaune arrive de l’ouest,
serpentant entre les lointaines montagnes
au bord du précipice je contemple les huit pôles
mon regard embrasse le ciel vaste et serein
par hasard je rencontre un jeune immortel,
à la chevelure dense, au double chignon comme des nuages
il rit de moi qui apprends si tardivement l’art de l’immortalité
tout le temps perdu, de mon visage la jeunesse s’est fanée
j’hésite, soudain il a disparu
dans l’immensité comment le retrouver?

Traduction : éditions Moundarren – Tao

游山太 李白 calligraphié en xing cao par Corinne Leforestier en 2022

游山太 李白 calligraphié en xing cao par Corinne Leforestier en 2023

 

 

libai

 

 

 

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Deux longs poèmes de Li Bai : ascension du mont Tai (1/2)

李白 – 游山太 李白

朝飲王母池,瞑投天門關。
獨抱綠綺琴,夜行青山間。
山明月露白,夜靜松風歇。
仙人游碧峰,處處笙歌發。
寂靜娛清輝,玉真連翠微。
想象鸞鳳舞,飄颻龍虎衣。
捫天摘匏瓜,恍惚不憶歸。
舉手弄清淺,誤攀織女機。
明晨坐相失,但見五雲飛。

Li Bai (701-762)

Ascension du mont Tai
À l’aube je bois dans l’étang de la mère céleste
Au crépuscule je frappe à le porte du ciel
seul, portant mon ch’in précieux,
la nuit je me promène dans la montagne bleue
sur la montagne, la lune est claire, la rosée blanche
la nuit est calme, dans les pins le vent s’est tu
des immortels se promènent sur les pics émeraudes
de partout montent des chants accompagnés par des orgues à bouche
dans la quiétude, je jouis du clair de lune
Le temple du vrai Jade est noyé dans la vapeur bleue des montagnes
je m’imagine phénix en train de danser
flotte ma robe aux dessins de tigre et de dragon
Je touche le ciel, cueille l’étoile Pao Kuo
enchanté je ne pense plus à m’en retourner
je lève ma main, elle joue avec le fleuve céleste
maladroite elle accroche le métier de la Tisserande
soudain le jour se lève, tout disparaît
seuls défilent les nuages aux cinq couleurs

Traduction : éditions Moundarren – Tao

ascension du mont tai de libai 游山太 李白 calligraphié en xing cao par Corinne Leforestier en 2022

游山太 李白 calligraphié en xing cao par Corinne Leforestier en 2022

 


Li Bai chantant un poème
encre sur papier de Liang Kai (XIIIe siècle)

 

 

à suivre …

 

 

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